La Roche-en-Ardenne, son château féodal et ses campings attirent chaque année près de 125 000 visiteurs.
Au-delà des retombées économiques positives, on parle dans la commune de surtourisme. La ville est très fréquentée, le serait-elle trop ? Nous avons posé la question à Marc, il vit ici depuis 40 ans. "Les gens dans les villages n'en peuvent plus à cause des gros gîtes", dit-il. "Les gîtes se retrouvent saccagés, les plantations dans les villages et dans les villes sont arrachées régulièrement. On retrouve un tas de trucs dans l’Ourthe. Pour moi c'est dû aux gîtes et aux grosses bandes dans les campings."
Marc attend des mesures concrètes face à ses comportements irrespectueux. Même ressenti chez Nelly, en bas de la rue, à 80 ans, elle est contrainte de rentrer ses fleurs chaque soir pour éviter qu'elles ne disparaissent. "Si je les laisse là, demain il n'y en aura plus", regrette-t-elle. "Elles auront été arrachées ou emportées."
À quelques mètres du château, la maison de Nicole. Cette riveraine regrette l'apparition d'innombrables gîtes. L'âme de son quartier est en train de disparaître. "Dans le bas de la rue, il y a maintenant plusieurs gîtes", dit-elle. "Et ce qui est embêtant c'est que les petites maisons qui sont à vendre se vendent à des Bruxellois ou à des Hollandais ou à des Flamands pour y faire des gîtes. On perd nos voisins et on n'a plus de logement pour les jeunes et les petits loyers. Peut-être qu'il faudrait réguler ces ventes de gîtes qui sont un petit peu trop importantes."
Dans le centre-ville, même Joseph, restaurateur, déplore des problèmes de mobilité lors des jours de grande affluence. "Il y a trop de monde et trop de voitures, c'est-à-dire que les voitures ne savent pas se garer", soupire-t-il. "Pas assez de parking."
La rue commerçante est piétonne depuis une dizaine d'années. Si elle permet aux touristes de s'y balader en été, elle est totalement désertée hors saison. "Hors saison, ce n'est pas possible", dit une habitante. "On ne voit plus personne dans la rue. Les gens ne passent plus par 'La Roche'. Ils font le détour donc ils passent hors chemin. Il faudrait rouvrir le piétonnier en hiver. Personnellement, je suis en fin de carrière, ça ne me pose pas beaucoup de problèmes. Mais pour celui qui commence à ouvrir un commerce ici, ce n'est pas évident."
Personne ici ne souhaite voir s'en aller les touristes, désormais indispensables à l'économie locale. Mais les 4300 Rochois espèrent que le scrutin d'octobre débouchera sur une meilleure gestion du surtourisme et d'une mis en ce qui l'accompagne.
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