DES «PHYSIOS» DE NEW YORK RéVèLENT CE QU'IL NE FAUT ABSOLUMENT PAS PORTER POUR POUVOIR RENTRER EN BOîTE

Sortir en boîte de nuit peut être amusant... quand on arrive à y entrer. L’affaire n’est pas toujours aussi aisée qu’il n’y paraît. Il faut en effet souvent passer l’étape du physio : avoir l’air cool, sans en faire trop, être chic, mais pas guindé. L’exercice se complique encore quand on dépasse les frontières géographiques. Pas toujours facile de savoir ce qui se fait à l’étranger, ni quelle est la définition de cool dans la langue locale. Sur TikTok, les fêtards venus du monde entier s’amusent par exemple à se filmer en train de s’habiller pour aller au Berghain, célèbre boîte de nuit berlinoise, faisant parier les utilisateurs sur leur entrée potentielle.

Certains night-clubs sont en effet plus réputés pour la difficulté d’y pénétrer que pour l’ambiance à l’intérieur, transformant les videurs en précepteurs sévères et intransigeants, maîtres de la tournure que prendra la soirée. Un simple hochement de tête de gauche à droite, suivi d’un «non, désolé, pas ce soir», et c’est loupé. Alors que faut-il éviter de porter pour échapper à ce genre de déception au cœur de New York ? Le journaliste Tim Latterner, du magazine Nylon, a posé la question aux videurs de grandes boîtes de nuit new-yorkaises : Silencio, Laissez Faire, Paul’s Casablanca, Outer Heaven, Inferno. Et leur réponse est, finalement, plutôt évidente.

Première pièce rédhibitoire : le short. «Je ne veux jamais voir vos rotules», déclare Frankie Carattini, le portier de Laissez Faire. «À moins qu'il ne s'agisse de shorts Miu Miu ou Prada», tempère Donté McGuine, styliste et partenaire chez Outer Heaven qui tient régulièrement la porte du lieu. Pour les femmes, si les robes sont généralement une bonne idée, le premier videur explique que ce n’est pas n’importe quelle robe qui garantira un accès dans la boîte : «Vous n'êtes pas ici pour faire une sieste, alors ne venez pas en robe de sieste.» Il entend par là les robes d’été, légèretés et fluides, à volants ou à froufrous.

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Apporter de la valeur ajoutée

Leurs bêtes noires se concentrent sur les souliers. Tous sont d’accord sur leur désamour des baskets blanches. «Ça dénote un manque d’imagination», explique le portier du Paul’s Casablanca, cela m’indique tout de suite que vous n’êtes pas fun sur la piste de danse». Ce à quoi Frankie Carattini ajoute : «Nous préférons des Chelsea boots, mais les baskets sont autorisées au Laissez Faire. Juste, s’il vous plaît, plus d’Air Force blanches». Il en va de même pour les baskets Golden Goose qu’ils ont vues trop de fois, pour les chaussons Loro Piana qui donnent la nausée à l’un d’entre eux et pour les Crocs, à moins que cela soit des Balenciaga pour Donté McGuire. Le plus important étant en réalité de se démarquer. «Il y a trop de PNJ (personnages non joueurs dans les jeux vidéo, NDLR), qui n’apportent aucune valeur ajoutée», détaille Jonah Almost, portier du Silencio. «Si vous présentez le look le plus basique qui soit, vous obtiendrez l’expérience la plus basique qui soit, qui consiste à faire la file, longtemps, et à payer au bar.» Vous êtes prévenus.

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