L’HôTEL DU COUVENT à NICE, L'OUVERTURE LA PLUS ATTENDUE DE L'éTé

L'Hôtel du Couvent à Nice

La renaissance d'un couvent historique sur les hauteurs du Vieux Nice

L’histoire débute il y a une dizaine d’années, lorsque Valéry Grégo entreprend de donner une seconde vie à ce couvent niçois fondé par les sœurs Clarisses en 1604 puis occupé par les Visitandines à partir de 1803, et jusque dans les années 1980. Au cœur du vieux Nice, les locaux possèdent tous une anecdote liée au lieu, entre souvenirs d'enfance et réminiscence d’un espace presque sacré, confidentiel et caché. Car l’hôtel du Couvent se découvre au sommet d’un escalier pavé, derrière une porte dont rien ne laisse présager l’ampleur de la propriété. Passée l’entrée, le visiteur est comme happé par ces 10 000 mètres carrés de terrain où oliviers, citronniers et les tilleuls semblent converser depuis plusieurs décennies — le jardin en restanques et ses 350 espèces demeure fidèle à sa version originelle, puisqu’il est classé au même titre que les jardins du château de Versailles.

En coulisses, une joyeuse « colonie de vacances »

Pour parvenir à créer ce rare degré de magie au sein de l’Hôtel du Couvent, Valéry Grégo s’est entouré de sa « colonie de vacances » — Studio Mumbai, Studio Méditerranée et Louis-Antoine Grégo pour l’architecture, le duo Festen pour l’architecture d’intérieur, Saint-Lazare pour l’identité visuelle et la tonne d’objets chinés… À ceci s’ajoute le chef Thomas Vetele, l’herboriste Gregory Unrein et une équipe de 280 personnes œuvrant quotidiennement entre les murs. C’est « une magie qui procède presque de la transgression enfantine » nous explique Valéry Grégo, évoquant le travail d’archive titanesque derrière le projet et la dizaine de monastères qu’ils ont visité au cours des mois passés.

« Le » bon goût, partout à l'Hôtel du Couvent

On peut aisément affirmer que l’hôtel du Couvent incarne les codes du bon goût d’aujourd’hui et de demain, avec un sens du détail poussé à son paroxysme. Aucune fioriture ne vient alourdir le décor, pensé au millimètre près, d’une tapisserie murale en chambre à un lourd tapis brodé détourné en nappe dans une suite, en passant par les amenities. La lotion pour le corps parfumée à l’armoise, ambre et vétiver cohabite avec une papeterie siglée chicissime et un mini-bar achalandé en produits locaux : pâte d’amande du pays, socca traditionnelle…

Le détail courre même jusque sur la signalétique de ménage, puisque les mots « Ne pas déranger » et « Merci faire la chambre » sont gravés sur des médaillons suspendus à la poignée de porte. La clé, quant à elle, se porte autour du cou nichée dans un élégant écrin en cuir camel. Il se dégage des intérieurs une atmosphère presque monacale, toujours très juste. Dans la salle à manger, la grande table du restaurant chinée à Bologne, chez une ancienne comtesse désargentée, côtoie une collection d’environ mille petits objets — il a fallu un an aux équipes pour la constituer. La métaphore du couvent est filée jusque sur l'uniforme du personnel, une robe chasuble couleur lie-de-vin réalisée avec des draps d’hôtel recyclés ; à l’Hôtel du Couvent, la durabilité semble au cœur de l’histoire puisque même d’anciennes poutres du bâtiment (initialement des mâts de bateau) deviennent un bureau sur mesure en chambre.

Le terroir local dans l'assiette

En cuisine, le chef Thomas Vetele (ex Shangri-La et Peninsula à Paris, le Castellet dans le Var) et sa brigade travaillent en direct avec la terre et ses trésors acheminés depuis la ferme de l’hôtel, à Touët-sur-Var. Fèves, œufs, tomates, haricots et courgettes naissent dans ce village d’altitude situé sur les rives du Var — « Avoir notre propre ferme, c’est aussi s’inscrire dans une écologie du vivant. Maîtriser ses produits, protéger les sols et les savoir-faire locaux, construire des menus en fonction des saisons... » explique Valéry Grégo, qui s’y rend régulièrement. Le terroir local de la Ferme Notre Dame s’invite ainsi dans l’assiette, oscillant entre une tarte fondante aux petits pois, des gnocchis aux épinards, une orange délicieusement givrée, un tian de légumes au petit déjeuner… Comme à l’époque des sœurs, le pain est fait sur place, embaumant le couvent d’une odeur régressive. Plus qu’un hôtel, l’Hôtel du Couvent s’impose naturellement comme un lieu de vie ouvert à tous, enclave mystique sur les hauteurs de Nice.

Hôtel du Couvent — 1, rue Honoré Ugo, 06300 Nice, www.marriott.comfr

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