PITON DE LA FOURNAISE : 5 CHOSES à SAVOIR SUR L’UN DES VOLCANS LES PLUS ACTIFS DU MONDE
C’est l’un des volcans les plus médiatisés de la Terre. Et pour cause, contrairement au Puy de Dôme, qui fait montre d’un calme olympien depuis des lustres, le Piton de la Fournaise est hyperactif. On ne compte pas une mais bien plusieurs éruptions par an, et ses réveils sont si impressionnants qu’ils ne manquent pas d’attirer locaux et touristes à chaque fois. Aujourd’hui, on vous propose un petit focus sur cette star de la Réunion.
Le piton de la fournaise a un demi milliard d’années
Si les volcans de la chaîne des Puys sont extrêmement jeunes, le piton de la Fournaise, lui, est un ancien. D’après les géologues, ce sommet serait né il y a près de 500 000 ans ! D’une altitude de 2632 mètres, il est ce que l’on appelle un “volcan bouclier”.
Ne vous fiez pas à son nom, il ne défend pas grand-chose (si ce n’est la réputation de son île natale ; cette appellation fait écho à sa forme plutôt plate, évoquant ce fameux objet. Les volcans boucliers ont la particularité de produire des coulées de laves fluides. En ceci, le piton de la Fournaise est semblable aux volcans hawaïens et se différencie des volcans explosifs tels que le Vésuve.
On peut voir le piton de la Fournaise de très près
Il est devenu une véritable raison de venir visiter l’île et sa silhouette figure sur toutes les brochures touristiques de la Réunion. En effet, le piton de la Fournaise se “visite” et les randonneurs se succèdent pour venir l’admirer. Des excursions sont régulièrement menées et permettent aux plus sportifs d’aller gravir son sommet.
La randonnée depuis le Pas de Bellecombe dure cependant 5 heures. Il faut donc être en forme pour aller tutoyer le sommet du cratère. Les plus argentés, eux, opteront pour l’hélicoptère. Selon Carte de la Réunion :
“Le survol du volcan en hélicoptère ou en ULM, en particulier lorsque la lave jaillit de ses entrailles, fait partie des expériences inoubliables à vivre dans l’ile.”
Et on veut bien les croire.
La nature reprend ses droits après les éruptions du piton de la Fournaise
On pourrait croire que les coulées de lave laissent derrière elles un champ de ruines inexploitables. Ce n’est pas totalement vrai. Oui, les coulées de lave séchées donnent au paysage un aspect lunaire, extraterrestre… pourtant, la nature renaît littéralement de ses cendres une fois que le volcan s’est calmé. Comme l’indique le site officiel de la Réunion :
“La végétation renaît rapidement après le passage de la roche en fusion. Ce sont les lichens blanchâtres qui s’implantent en premier, donnant, par endroits aux versants, une couleur claire, comme aux coulées des Grandes Pentes.”
Après 500 000 ans passés aux côtés du volcan, il faut dire que la Nature a eu le temps de s’adapter à ses fréquents coups de sang.
Le piton de la Fournaise entre en éruption deux à trois fois par an
On se demandait dans un précédent article quand le Puy de Dôme pourrait-il se réveiller. À la Réunion, on ne se pose pas vraiment la question concernant le Piton de la Fournaise. Car ce volcan se réveille plusieurs fois par an !
Trois fois, en moyenne, même si cela fluctue au fil des ans. En 2019, par exemple, le piton de la Fournaise est entré en éruption 4 fois, contre une seule fois en 2023. Naturellement, un tel volcan est suivi de près par des géologues. L’observatoire volcanologique du piton de la Fournaise a ainsi pour mission d’observer l’activité du volcan (notamment sismique) et de prévoir les éruptions pour anticiper d’éventuels dégâts.
Pour surveiller ce titan, l’île a parsemé le sommet de caméras, de sismographes.
Les éruptions créent de nouveaux cônes
Les éruptions du volcan ne sont pas seulement un spectacle. Elles changent durablement le paysage en créant régulièrement de nouveaux cônes, que la Réunion se fait un plaisir de baptiser en l’honneur de l’histoire de l’île.
Ainsi, le Piton Guétali est né lors de l’été 2023, le piton Tikal en automne 2022 (son nom fait référence à des contes locaux).
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