FLANDRE : LA RECONVERSION IMPOSéE D’UN ANCIEN HôTEL EN CENTRE D’ASILE PROVOQUE L’éMOI

La reconversion prochaine de l’ancien hôtel Apollo en centre d’asile pour y accueillir 60 personnes provoque l’émoi à Zutendaal, dans le Limbourg. La bourgmestre de la commune, Ann Schrijvers (ZVP, coalition locale de partis conservateurs) a dénoncé dimanche une communication tardive.

L’ancien hôtel est appelé à constituer une sorte d’antenne liée au centre d’asile de Lanaken. Sa transformation intervient à la demande de l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil) et est supervisée par la Croix-Rouge flamande. Les premiers résidents, des familles avec enfants, sont attendus fin juin.

Une communication tardive, sous prétexte de l’urgence

La bourgmestre de la localité estime pour sa part que la bourgade rurale n’est pas adaptée pour accueillir des personnes en demande d’asile. « J’ai reçu un coup de téléphone jeudi de la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Nicole de Moor (CD&V) m’annonçant que, dès le 24 juin, des demandeurs d’asile seraient hébergés » dans ce centre satellite. « Nous sommes particulièrement irrités par cette communication très tardive qui nous place devant le fait accompli », a souligné la bourgmestre.

Pour elle, le bâtiment n’est pas adapté car il se trouve en zone résidentielle, loin de toute infrastructure de service, comme des magasins. « Il n’y a pas de transports en commun. Par contre, un domaine de vacances est tout proche », a-t-elle justifié.

Les autorités communales ont pris contact avec la Croix-Rouge vendredi. La bourgmestre a ajouté que les autorités communales allaient évaluer elles-mêmes si le bâtiment est bien adapté à l’accueil de personnes, notamment par rapport aux normes incendies.

« Nous souhaiterions obtenir les numéros de téléphone des personnes à contacter en cas de questions urgentes ou de nuisances », a poursuivi Mme Schrijvers. Une journée portes ouvertes sera organisée le 13 juillet, au cours de laquelle les habitants pourront poser des questions, mais aucun événement préalable n’a été mis sur pied, a-t-elle déploré.

La secrétaire d’Etat a rappelé le manque de places d’accueil auquel la Belgique faisait face. « Je comprends les préoccupations. Il y a peu de bourgmestres qui attendent un coup de fil de ma part mais je ne peux pas me permettre le luxe de dire à la Croix Rouge qu’elle ne peut pas exploiter ce centre », a-t-elle ajouté en faisant remarquer que ce centre d’accueil était le plus petit du pays.

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